Au cours du siècle dernier, le système automobile (véhicules, infrastructures, modes de gestion et services) a dessiné les territoires et a transformé les modes de vie des pays occidentaux. Incompatible avec une perspective de développement durable, ce système appelle de nouvelles réflexions sur l’organisation de systèmes de mobilité moins émetteurs en gaz à effet de serre. A la demande des secrétaires d’état chargés de l’écologie et des transports, le centre d’analyse stratégique énonce dans ce sens 19 recommandations dans son rapport « Les nouvelles mobilités : adapter l’automobile aux modes de vie de demain ».
Entre la non durabilité du système automobile, ressentie par un nombre croissant d’usagers, et les limites du transport collectif actuel, le rapport met en lumière les interstices et les marges d’adaptation à investir, par les collectivités locales comme par les constructeurs automobiles et les transporteurs. Au-delà des actions envisageables (partage de la voirie, covoiturage, autopartage, véhicules propres peu encombrants, etc), il s’agit en effet d’articuler davantage initiatives privées et action publique. Le rapport met ainsi en avant la nécessité d’apporter des adaptations au cadre juridique actuel ce qui permettrait le développement d’un certain nombre d’initiatives (passer des autorités organisatrices de transport aux autorités organisatrices de transport et de mobilité, donner au maire l’ensemble des prérogatives en matière de circulation et de stationnement, obliger les opérateurs de services de mobilité à rendre accessible à tous l’ensemble de leurs données relatives à l’offre de transport public, etc.).
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