La FNAU (fédération des agences d’urbanisme, 52 à ce jour) s’est doté depuis quelques jours d’un nouveau président, Vincent FELTESSE, par ailleurs président de celle de l’agglomération bordelaise. Il rencontrait ce mercredi 8 décembre, pour la première fois en tant que président élu, les directeurs des agences.
Changement de style frappant, et surtout changement profond dans les orientations présentées.
Changement de style bien sûr, un quadragénaire décontracté (et très sérieux) qui favorise l’échange et le dialogue et surtout qui accepte la critique…. Pas courant chez les élus, et du jamais vu à la FNAU. Un quadra qui réfléchit aux moyens concrets d’associer ses collègues élus et de ne pas parler en leur nom : des assemblées générales qui ne soient pas que statutaires, des réunions de bureau ouvertes à tous les présidents, etc….
Evolution en profondeur du discours et du positionnement surtout. La veille au soir, Michel DESTOT, président de l’association des maires des grandes villes, soulignait encore le rôle d’outil technique du réseau des agences pour le compte (sous le joug ?) des grandes villes. En ce matin du 8 décembre Vincent FELTESSE s’est engagé dans trois directions :
- - La fédération des agences doit construire son propre propos, quitte à ce qu’il soit impertinent ! Le terme figure bel et bien dans la charte dite de Grenoble de 2005, mais on n’a pas souvenir d’un propos impertinent de la fédération des agences depuis !
- - Les agences doivent être capables de fédérer les acteurs de nos territoires et d’affirmer leur mission d’outil de gouvernance territoriale. Le chemin sera long pour nombre d’entre elles qui sont coincés dans une logique de segmentation des commandes.
- - La fédération, qui est aujourd’hui une addition de 52 structures indépendantes, essentiellement associatives, doit se transformer en un réseau capable de réactivité, de coopérer et de mettre en synergie savoirs faire et capacité d’innovation. Sire, c’est une révolution qui se trame !
Le nouveau président a commencé son mandat en annonçant du changement. Les sceptiques attendront la suite pour porter un jugement. Les réalistes dont je suis en profiteront pour lui emboîter le pas. L’urbanisme n’a rien à y perdre. Il a tellement eu l’habitude de voir des édiles écraser le frein qu’un coup d’accélérateur est franchement salvateur.
Dominique MUSSLIN
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