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CE BLOG A JOUE SON ROLE DE RELAIS .... PLACE AUX "NOUVEAUX URBANISTES"

L'urbanisme existe, les urbanistes pas vraiment. Ce blog était destiné à lancer le débat. Nécessaire, essentiel, car si 20 000 urbanistes au moins exercent en France, leur représentation organisée est à peine plus importante que celle de l'île de Malte, dit-on !

Le débat est lancé et désormais le réseau des "nouveaux urbanistes" prend le relais. Vous trouverez sur son nouveau site tous les articles qui visent à faire l'état des lieux, à promouvoir et à mobiliser une profession qui a été bloqué - voire gangrenée - dans son évolution par un combat des "ego" comme aucune autre profession n'en a connu.

Vanité, vanité !

La réflexion et l'action des "nouveaux urbanistes" seront désormais visibles sur son site:


http://nouveauxurbanistes.wordpress.com


Nous vous y attendons.

dimanche 3 octobre 2010

Université d’été des urbanistes Professionnels entre réglementation et ouverture

REVUE URBANISME Sept 2010
Par Antoine Loubière
http://www.urbanisme.fr/issue/contents.php?code=374

voir blog d'Olivier CREPIN
http://olivier-crepin.blogspot.com/2010/10/une-profession-au-milieu-du-gue.html


La 15e édition de l’université d’été des urbanistes, organisée à Strasbourg du 25 au 27 août 2010, n’a pas fait le plein de participants, malgré un thème d’actualité “Construire des métropoles solidaires et durables”. Mais les jeunes urbanistes du CNJU s’affirment et les jeunes chercheures sont passionnantes.

Alors que Benoist Apparu, le secrétaire d’État chargé du logement et de l’urbanisme, ne jure que par “l’urbanisme de projet”, il était à tout le moins étonnant d’entendre des responsables professionnels plaider pour une “profession réglementée”, voire organisée dans un “ordre” sur le modèle de celui des architectes. Certes, il s’agissait de la séance de clôture de l’université d’été, vendredi 27, et Louis Canizarès, le président de l’Office professionnel de qualification des urbanistes (OPQU), était sans doute dans son rôle en souhaitant “une dynamique […] pour aller vers une profession réglementée”. Mais cet appel venait après un constat réaliste sur la stagnation de la qualification – environ 600 urbanistes qualifiés, soit à peu près le même nombre que l’an dernier – qui “n’est pas un passage obligé, mais relève du militantisme !”. Que faire face à cette situation ? Aller plus loin dans la réglementation, en rêvant de l’ordre québécois des urbanistes… d’autant que le gouvernement français a signé avec celui du Québec un accord reconnaissant la qualification des urbanistes.
Telle était la voie tracée par le président de l’OPQU, au point que Francis Cuillier, le président du Conseil français des urbanistes, a dû expliquer qu’il n’était pas forcément convaincu par le modèle québécois, et qu’il fallait plutôt se battre sur la reconnaissance de la qualification, par exemple dans les appels d’offres ou pour l’intégration à la fonction publique territoriale. Une mise au point bienvenue à l’heure où le CFDU réfléchit sur sa propre refondation, son ouverture aux enseignants et aux chercheurs, voire aux consultants de l’ACAD et aux jeunes trublions du Collectif national des jeunes urbanistes (CNJU) qui avaient initialement choisi le parrainage de la vénérable Société française des urbanistes (SFU) pour s’affirmer sur la scène publique.
Fort de la réussite du premier Printemps des urbanistes, organisé à Lille le 11 juin dernier, le président du CNJU, Martin Averlant, est intervenu pour expliquer les préoccupations des jeunes diplômés. Certes ceux-ci trouvent vite du travail : deux diplômés sur trois sont embauchés en moins de trois mois, mais avec des disparités salariales très significatives, selon une enquête en cours de dépouillement auprès des promotions 2008 et 2009 de 18 instituts d’urbanisme (800 répondants). Autre révélation : les premiers emplois se répartissent presque également entre les collectivités et leurs organismes associés (33 % mais seulement 4 % de fonctionnaires) et la consultance privée (30 %), SEM et HLM représentant environ 10 %. Une enquête à suivre.
Si le bureau exécutif du CNJU semble étrangement masculin, ce sont les jeunes femmes qui dominaient cette année le Prix de thèse sur la ville, que ce soit le grand prix ou le prix spécial (cf. encadré), remis en clôture de cette université d’été.
Celle-ci a comporté son lot de moments passionnants, notamment les interventions de Guy Burgel et Marc Wiel en ouverture. De l’avis de plusieurs participants, l’atelier 2 “Frontières socio-spatiales dans la métropole”, dans lequel sont intervenus notamment Patrick Braouezec, Maurice Blanc, Jean-Yves Chapuis, Éric Chenderowsky, était tout à fait passionnant, pointant comme d’autres débats /1 le risque de confusion entre le social et le spatial. Or on ne résoudra pas les problématiques sociales (chômage, pauvreté) par la politique de la Ville, a ainsi souligné le rapporteur, François Nowakowski. Bref, des thèmes bien choisis, de bons intervenants, un accueil chaleureux et efficace des Strasbourgeois que Francis Cuillier retrouvait avec plaisir /2… mais un nombre trop limité de participants. Une tendance déjà observée l’an dernier à Bordeaux /3. Peut-être faut-il repenser la formule ?
Antoine Loubière

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