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CE BLOG A JOUE SON ROLE DE RELAIS .... PLACE AUX "NOUVEAUX URBANISTES"

L'urbanisme existe, les urbanistes pas vraiment. Ce blog était destiné à lancer le débat. Nécessaire, essentiel, car si 20 000 urbanistes au moins exercent en France, leur représentation organisée est à peine plus importante que celle de l'île de Malte, dit-on !

Le débat est lancé et désormais le réseau des "nouveaux urbanistes" prend le relais. Vous trouverez sur son nouveau site tous les articles qui visent à faire l'état des lieux, à promouvoir et à mobiliser une profession qui a été bloqué - voire gangrenée - dans son évolution par un combat des "ego" comme aucune autre profession n'en a connu.

Vanité, vanité !

La réflexion et l'action des "nouveaux urbanistes" seront désormais visibles sur son site:


http://nouveauxurbanistes.wordpress.com


Nous vous y attendons.

jeudi 10 novembre 2011

Les nouveaux urbanistes

La France compte plus de 10 000 urbanistes, nombre que personne n'a pris le soin de vérifier. La France compte probablement autant d'associations d'urbanistes que tout le reste de l'Europe. La plus importante (!) association d'urbanistes françaises compte moins de membres que l'association des urbanistes d'un modeste pays européen, Malte.
 
Alors que la France est un des pays qui a vu naître l'urbanisme en tant que pratique et technique, voire d'approche technico-politique, la représentation des urbanistes dans le paysage social et économique est devenue évanescente.
 
Les arguments internes à la profession, ceux des "gardiens du temple" qui veulent continuer à nous représenter, sont stupéfiants:
- à part eux, personne parmi les urbanistes ne s'intéresserait au devenir des urbanistes en France,
- parler des urbanistes n'a pas d'intérêt, il vaudrait mieux parler de l'urbanisme "entre nous",
- devenir urbaniste se mérite, et les jeunes même après des années d'exercice ne seront jamais assez cultivés pour le devenir.
 
Le résultat auquel nous avons abouti aujourd'hui est totalement accablant:
- à peine 600 urbanistes qualifiés,
- des associations d'urbanistes " par branches" qui n'ont plus de cotisants (services de l'Etat, des collectivités, des agences d'urbanisme ou des CAUE),
- un conseil français des urbanistes qui est censé rassembler des associations spécialisées qui n'existent plus,
- une association centenaire, la Société française des urbanistes, qui " garde le temple " et est totalement déconnectée de la réalité, au point de rejeter les jeunes urbanistes en son sein plutôt que de s'appuyer sur leurs énergies.
 
De multiples promesses ont été faites par les " gardiens du temple", chacun argumentant qu'il était le sauveur potentiel, le Dieu auquel il fallait faire confiance. Mais sans programmes, ils se sont depuis 20 ans affronté pour maintenir chacun un leadership à la tête d'un groupuscule.
 
Sans exagérer, on peut constater le résultat navrant de cette guerre des chefs: il n'existe plus en France qu'une seule représentation collective des urbanistes, le Collectif national des jeunes urbanistes, créé en 2009 et qui rassemble 1200 étudiants et jeunes diplômés.
 
Les urbanistes français sont devenus la risée des collègues européens et ont perdu toute crédibilité face aux instances gouvernementales:
- la représentation européenne numériquement la plus faible,
- l'accès à la fonction publique territorial leur est refusé, avec - un comble - le soutien actif d'urbanistes "gardiens du temple", leur donnant un statut  "précaires",
- l'Etat fait appel aux architectes pour mener le gouvernail de projets phares comme le "grand Paris",
- les services d'urbanisme de L'Etat et des collectivités sont  plus en plus largement aux mains d'ingénieurs généralistes.
 
Comment rebondir ?
 
Nous avons été quelques uns à secouer les "gardiens du temple" pour leur demander d'enterrer la haché de guerre. Rien n'y a fait, et ils ont continué à rester sourd à nos suppliques. Au contraire, ils ont cherché à consolider chacun son "temple", jurant qu'il serait le "bon".
 
D'autres ont oeuvré pour une réunification au sein d'une association unique. À défaut de programme, leur action s'est concentré sur des statuts et des modalités de représentation. leur marche s'est elle aussi heurté à l'aveuglement des "gardiens du temple".
 
Faut-il alors baisser les bras et admettre que l'aveuglement et la surdité des "gardiens du temple" est un obstacle insurmontable pour permettre à la profession des urbanistes de se défendre et de promouvoir son positionnement ?
 
Ceux qui décidé de baisser les bras en ont le droit, car le dégoût est légitime.
 
Ceux qui veulent voir surgir une alternative, celle des nouveaux urbanistes, ont aussi le droit d'agir, tant le champ de ruine laissé par les "gardiens du temple" est immense.
 
Il est temps d'agir, de réagir, de commencer à construire une nouvelle représentation des urbanistes en France. Les nouveaux urbanistes ne pourront faire entendre leur voix qu'en proposant une démarche nouvelle qui rompe avec les associations et les représentations déclinantes, mourantes ou déjà disparues.
 
Que vivent "les nouveaux urbanistes" !
 

1 commentaire:

  1. Enfin un projet qui bouge!

    Même le CNJU s'endort un peu, craignant de publier des tribunes trop acide à l'encontre des autres. Or décider c'est choisir!

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