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CE BLOG A JOUE SON ROLE DE RELAIS .... PLACE AUX "NOUVEAUX URBANISTES"

L'urbanisme existe, les urbanistes pas vraiment. Ce blog était destiné à lancer le débat. Nécessaire, essentiel, car si 20 000 urbanistes au moins exercent en France, leur représentation organisée est à peine plus importante que celle de l'île de Malte, dit-on !

Le débat est lancé et désormais le réseau des "nouveaux urbanistes" prend le relais. Vous trouverez sur son nouveau site tous les articles qui visent à faire l'état des lieux, à promouvoir et à mobiliser une profession qui a été bloqué - voire gangrenée - dans son évolution par un combat des "ego" comme aucune autre profession n'en a connu.

Vanité, vanité !

La réflexion et l'action des "nouveaux urbanistes" seront désormais visibles sur son site:


http://nouveauxurbanistes.wordpress.com


Nous vous y attendons.

jeudi 30 décembre 2010

MOTION POUR UNE NOUVELLE S.F.U.



LA S.F.U. UNE ASSOCIATION QUI A SURVECU A DES PERIODES DIFFICILES

Quoiqu’il arrive, en mars 2011, une page se tournera à la SFU. Au printemps 2011, la présidence actuelle arrivera à son terme.
1/ Elle aura eu le mérite d’éviter une intégration pure et simple dans le Conseil français des urbanistes, qui peine à exister depuis 10 ans. Elle aura aussi permis de faire émerger une nouvelle génération de jeunes urbanistes.
2/ Elle s’est heurté à l’atomisation de la représentation professionnelle organisée pour contourner la SFU et fonder l’OPQU et le CFDU.


UN ETAT DES LIEUX DE LA PROFESSION PREOCCUPANT

1/ Profession jeune , les urbanistes sont restés longtemps « accrochés » par un « - » aux architectes, une profession mineure qui serait un « complément alimentaire » qui viendrait surprotéiner le «plat principal».         
                                                                                                                       
2/ Désormais, on appelle à la rescousse le cursus des écoles d’ingénieur pour « vertébrer » une formation d’urbaniste qui serait trop orientée vers les humanités. On serait donc toujours obligé, pour exercer comme urbaniste, de rester dans la queue de comète d’une profession “majeure”, honorablement connue et de formation irréprochable.                                                                                                                                                                                                    
3/ Un processus très prudent a été mis en place il y a une dizaine d’années, la qualification2, qui avait pour objectif de rendre progressivement visible la profession, en s’adossant pour l’essentiel sur une forme de validation des acquis d’expérience. Tout en permettant à des professionnels issus de formations très diversifiées de se faire reconnaître comme urbaniste. On a évité le pire, l’ordination. Pour autant, ce mélange complexe d’ouverture et de sélectivité qu’est la qualification peine à devenir le marqueur incontestable de la profession. Même si le référentiel qu’elle a suscité constitue un socle solide pour définir notre métier.
4/ La profession est en « fusion permanente » depuis qu’après avoir crée autant d’associations que de régions et de modes d’exercice, elle tente de refaire, sans succès, le chemin inverse, pour créer une association unique, cadre qui peine à se donner un contenu. La profession reste trop élitiste dans ses formes de représentation collective. Les associations même démultipliées regroupent à peine 300 membres au plus et au total. Peut-être 2% d’une profession qu’il est difficile, voire impossible de quantifier aujourd’hui : 10 000
membres ? 20 000 ?
5/ La profession est cannibalisée par des formes dérivées et déguisées de l’ingénierie que sont les nouvelles approches environnementales (AEU, écoquartiers, etc.). De surcroît avec
la bénédiction de la profession qui se bouscule aux portes de l’ADEME pour être «ingénieurisée» en développement durable.

6/ Dans ce contexte, quelles perspectives la profession offre-t-elle aujourd’hui à ses membres ? Peu ou pas de perspectives :

- des querelles d’appareils, ou plutôt de leaders,
- des « bras m’en tombent » devant le fait qu’environ 5% des urbanistes français (soit à peine 600) seulement sont qualifiés par l’OPQU,
- des luttes sourdes entre professionnels de l’enseignement et praticiens sur les modalités d’accueil des jeunes diplômés au sein de la profession,
- l’éviction de la fonction publique, alors même que les élus souhaitent des urbanistes à leur côté,
- la fusion statutaire des associations d’urbanistes, un ordre repoussoir des urbanistes rendant l’adhésion obligatoire.

Pas de quoi s’emballer ou pavoiser ! Les six axes ci-dessus peuvent être proposés comme premiers thèmes de diagnostic.

DES PERSPECTIVES MOBILISATRICES

Nous sommes nombreux à souhaiter un nouveau souffle à la SFU, sa refondation !

1/ Ce nouveau souffle sera participatif : l’année 2011- celle de notre centenaire - doit être l’occasion d’un débat interne ouvert, et au-delà de la profession, et constructif. Il devra s’appuyer sur nos réseaux régionaux et prendra aussi en compte les nouveaux canaux
d’expression de la toile.
2/ Ce nouveau souffle sera créatif. Nous devons imaginer ce que doit être une association d’urbanistes confrontée à un monde en mutation. Développement durable certes, mais aussi nouvelle gouvernance des territoires, équité sociale et territoriale et dimension sensible de la ville, autant de thématiques qui doivent nous inciter à être imaginatifs.
3/ Ce nouveau souffle doit être entraînant. Nous nous interrogeons sur notre statut : société savante, syndicat professionnel, organisation représentative des urbanistes, etc.… Nous sommes entre 140 et 300 (il faudra être au clair sur les adhérents à jour de leur cotisation !) et il y a entre 10 et 20 000 urbanistes estimés en France. La perspective d’entraîner avec nous beaucoup plus d’urbanistes ne peut donc pas être écartée !
4/ Ce nouveau souffle doit enfin nous permettre de rester unis. Au-delà des différences de génération, de sensibilité, nous devons reconnaître que nous avons des points de convergence. Et les mettre à profit. Sans pour autant imposer un discours stéréotypé. Agir ensemble, mais tout en parlant vrai.
5/ Le nouveau souffle doit reposer sur un travail méthodique. L’année 2011 sera consacrée en priorité à une réflexion collective.

Réflexion qui sera ouverte au-delà des membres actuels de la SFU.

Une année 2011 consacrée à une réflexion collective autour de trois thèmes :

- Ecrire ce que sera cette SFU: la commission du “projet associatif” précisera les grandes orientations: société savante, formation, édition, animation, congrès et colloques, transmission.
- Définir le mode de fonctionnement interne SFU: la commission “gouvernance” précisera sa représentation locale, ses instances dirigeantes.
- Elaborer le cadre des relations externes : la commission "profession et institutions" réfléchira aux rapports avec les autres représentations professionnelles (urbanistes et... les autres), le rapport avec les pouvoirs publics et d'autres sous-thèmes pas vraiment mineurs : qualification, titre, diplômes.

Ce travail collaboratif débouchera à l’automne 2011 sur un séminaire ouvert permettant de capitaliser cette réflexion. Ces travaux constitueront la base de la nouvelle SFU, qui se prononcera sur les projets définis durant cette période « constituante ».

Bernard AUBERT
Olivier CREPIN
Baptiste DANEL
Daniel DE LICHANA
François FAVARD
Baya KACI
Dominique LANCRENON
Guy LEMEE
Patrick LIGEARD
Clément MARQUIS
Dominique MUSSLIN
Vivien MUYSHONDT
Gilles ROUSSEAU
André SANDT

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