Le 30 novembre 2011
Monsieur le président,
J'avais adhéré à la Société française des urbanistes pensant qu'elle permettrait aux urbanistes de retrouver la voix de la raison, celle d'une promotion dynamique d'une profession peu structurée et mal défendue.
L'énergie que j'ai dépensée a été importante et mon implication forte.
Il m'est douloureux de constater que la Société française des urbanistes n'est plus que l'ombre d'elle-même et que sa capacité à défendre notre profession est dérisoire. L'épisode du centenaire en est un des exemples les plus manifestes.
Je n'ai pas adhéré à cette Société pour vénérer le passé et surtout sa réécriture permanente. Notre profession a besoin de perspectives d'avenir, et sur ce point la Société ne nous fait aucune proposition concrète, pas même lors du centenaire.
Je vous informe donc que j'ai décidé de vous adresser ma démission, afin d’œuvrer au renouveau de la profession de façon plus dynamique.
Dominique MUSSLIN
Urbaniste qualifié
Objet : Démission de la Société Française des Urbanistes (SFU)
A l'attention des membres du conseil d'administration de la SFU
Paris, le 5 décembre 2011
J’ai adhéré à la Société Française des Urbanistes en 2007 car j’étais (à l’époque) persuadé qu’elle était l’association la mieux placée pour organiser la profession d’urbaniste en France.
Tout en constatant de mois en mois les lacunes de la SFU pour relever ce défi, j’ai malgré tout eu la satisfaction de m’engager dans trois actions :
- Faire valoir l’apport des urbanistes et de la politique publique de l’urbanisme dans les débats de la réforme territoriale et du Grand Paris.
- Promouvoir l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes avec le pilotage d’une première enquête nationale sur le sujet et l’organisation des 1ères assises pour l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes le 11 décembre 2008.
- Livrer le combat de l’accès des urbanistes diplômés à la spécialité "urbanisme, aménagement et paysages" du concours d’ingénieur territorial, qui s’est traduit par une mobilisation sans précédent des urbanistes français et par la création du Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU).
Fédérant aujourd’hui 1200 urbanistes, le CNJU est devenu aujourd’hui la première organisation professionnelle d’urbanistes en France de par le nombre de ses membres. Pour avoir contribué activement à sa constitution (non sans fierté), j’ai retenu un enseignement de ce succès : Si nous portons l'ambition d'organiser la profession d'urbaniste en France, nous devons, à l'instar d'autres professions (médecin, avocat, architecte, ingénieur), nous appuyer sur nos organes de formation.
Lors de la dernière Assemblée générale de la SFU en mars dernier, je vous avais déjà fait part de cette conviction. Mes contacts quasi quotidiens avec les responsables de formations des Instituts d’Urbanisme (j’enseigne à l’IUP et siège au conseil de gestion de l’IFU) ou réguliers avec des responsables de la DGALN ou d’autres collègues du CNJU, me permettent de penser que la SFU n’est plus légitime pour mener à bien ce chantier de l’organisation professionnelle.
Aussi le conseil d’administration du CNJU, dont je suis membre, vient de me confier le soin de conduire une médiation entre l’OPQU et les directeurs d’Instituts d’urbanisme pour mettre en place un « label diplôme d’urbaniste ». Celui-ci vise à systématiser l’inscription sur la liste d’aptitude à la qualification de l’OPQU des 1000 diplômés sortant chaque année des Instituts d’urbanisme en France : soit le double du nombre de « qualifiés OPQU » actuels ! C’est un fabuleux gisement de compétences. Bref, si nous voulons organiser notre profession et promouvoir cet outil de la qualification, il faut aller chercher les urbanistes là où ils sont formés ! Il convient également de les accompagner en leur proposant une offre de services, comme à tous les urbanistes qui seraient tentés de rejoindre une organisation professionnelle.
N’étant pas adepte du cumul des mandats (l’engagement associatif ou politique souffre trop d’éparpillement), je préfère me consacrer entièrement à l’exercice de mes nouvelles missions au CNJU.
Je vous annonce donc que j’ai décidé de rendre ma « carte d'adhérent » de la SFU et, par voie de conséquence, de démissionner de mes fonctions d’administrateur de la SFU.
Très cordialement,
Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU)
Délégué au Développement des partenariats
Membre du conseil d'administration,
représentant délégué d'Urba+ / réseau de l'Institut d'Urbanisme de Paris
Paris, le 10 décembre 2011
Objet : Démission de la SFU
Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs le administrateurs,
J’ai adhéré à la SFU en 2009, reconnaissant alors en elle la seule association professionnelle d’urbanistes réunissant tous les modes d’exercice. J’y espérais pouvoir échanger sur la pratique de notre profession, sur les enjeux de sa plus grande reconnaissance, ou sur les sujets qui font l’actualité et l’avenir. Impliqué dans l’organisation des premières assises pour l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes de 2008 à partir du travail d’enquête mené au sein de l’association Urba+, j’avais souhaité participer plus activement aux travaux de la SFU à travers le projet Urba Emploi pour lequel j’ai élaboré un cahier des charges dès août 2009.
La SFU n’a pas répondu à mes attentes. La gestion obscure de l’association (qui sont ses adhérents ? quel est son budget ? quel est le rôle du CA face aux décisions déjà entérinées par le Bureau ?) et notre mésentente dans la mise en œuvre de Urba Emploi, dont je constate aujourd’hui l’échec et l’éloignement du projet originel, ont fini de me convaincre que la SFU n’est pas la structure dans laquelle je souhaite poursuivre mon engagement militant. C’est pourquoi j’ai décidé de ne pas renouveler mon adhésion à la SFU et de vous présenter ma démission du Conseil d’administration.
Persuadé que la source de notre future structuration professionnelle réside dans la mobilisation des instituts d’urbanisme et de leurs réseaux, c’est désormais au sein du Collectif National des Jeunes Urbanistes (CNJU), pour lequel je me suis impliqué dès sa création, que je poursuivrai mon engagement. Il se traduira dans les prochains jours par le lancement d’un travail sur le développement des annuaires des étudiants et des diplômés à partir des expériences déjà mises en œuvre par plusieurs instituts d’urbanisme. Ce référencement des professionnels, ou futurs professionnels, permettra enfin de nous dénombrer, de nous connaître et, je l’espère, de mieux nous faire reconnaître.
Nous aurons peut-être l’opportunité de nous croiser à l’avenir dans ce cadre.
Bien cordialement,
François Favard
***
Société française des urbanises
À l’attention de Monsieur Christian Luyton
Président (plus ou moins démocratiquement élu)
26, rue de l’échiquier
75010 Paris
Objet : Lettre de démission de la Société française des urbanistes
Paris, le 22 décembre 2011
Monsieur,
Je vous adresse par la présente, ma lettre de démission de la Société française des urbanistes.
En presque trois ans de présence au sein de cette association, notamment en tant qu’administrateur, je n’ai pu que constater son déclin et l’absence totale de volonté de la part des membres de son Bureau exécutif pour la sortir de ce déclin. Trois ans au sein de cette association auront suffi à me décourager à plusieurs titres.
Les méthodes de fonctionnement de l’association vont à l’encontre des règles démocratiques élémentaires.
La dernière Assemblée générale qui a permis indirectement votre « élection » a été le théâtre de manipulations (intimidation des membres présents dans la salle pour leur choix de vote, fausses candidatures par SMS au Conseil d’administration, etc.) qui n’ont rien à faire dans le milieu associatif.
Lors du précédent mandat, le Conseil d’administration de l’association a été maintenu dans l’obscurantisme de la part du Bureau exécutif avec des ordres du jour élaborés à la discrétion du seul Bureau, l’omission des sujets les plus embarrassants ou encore une opacité complète sur les comptes de l’association et la véritable liste de ses membres (dont le nombre est bien inférieur aux 300 membres déclarés au CEU).
La Société française des urbanistes n’est plus un lieu d’émulation et d’innovation intellectuelle.
En tant que jeune urbaniste, j’espérais trouver en la Société française des urbanistes, une qualité de réflexion sur l’urbanisme et les urbanistes, ça n’a pas été le cas.
Je n’ai pu que regretter la faible activité générale de l’association dont les seuls faits d’armes se révélaient être des journées mondiales de l’urbanisme dont le contenu intellectuel atteignait péniblement le niveau d’une Licence d’urbanisme tout au mieux et l’ensemble des activités menées par les membres juniors sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes. La SFU disserte (mal) sur la ville et n’offre aucun réel service à ses membres.
La Société française des urbanistes méprise, manipule les jeunes et récupère leur travail.
Dans le cadre de mes activités au sein de l’association (enquête nationale sur l’insertion professionnelle des jeunes urbanistes) ou des activités d’autres membres Juniors (Urba Emploi), j’ai constaté avec amertume un mépris global pour le travail des membres juniors, quand il ne s’agissait tout simplement d’un mépris global pour la jeunesse.
Quand ce travail n’était tout simplement pas ignoré, il était récupéré, dénaturé et falsifié comme cela a été le cas pour le projet Urba Emploi. Le projet initial, porté par un membre junior, a été récupéré, vidé de son contenu et hâtivement affiché sous la forme d’un ersatz de site internet pour gonfler artificiellement le très médiocre bilan d’activité du Bureau exécutif dont vous étiez membre.
Bien heureusement, la profession d’urbaniste et l’urbanisme n’ont plus besoin de la Société française des urbanistes pour se développer et être reconnus en France à leur juste valeur.
La fondation du Collectif national des jeunes urbanistes et le développement récent du mouvement des Nouveaux urbanistes donnent une nouvelle fraîcheur à une profession qui s’était endormie depuis plusieurs dizaines d’années. C’est donc sur une note d’espoir que je vous remets ma démission de la SFU.
Clément Marquis
Urbaniste diplômé de l’Institut d’urbanisme de Paris
Inscrit sur la liste d’aptitude à la qualification d’urbaniste (OPQU)
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